Deux années de guerre génocidaire à Gaza ont placé les femmes palestiniennes au centre d’une crise humanitaire profonde. Les bombardements ont fait des dizaines de milliers de morts, laissant derrière eux une population brisée, des familles dissoutes et un nombre incalculable de femmes devenues veuves, tandis que des milliers d’enfants se retrouvent orphelins dans une société épuisée par l’ampleur du désastre.

Selon des organisations locales de défense des droits des femmes, plus de 1,1 million de Palestiniennes vivent aujourd’hui dans la bande de Gaza, et plus de 21 000 d’entre elles ont perdu leur mari en l’espace de deux ans. Cette réalité a entraîné l’apparition de plus de 44 000 enfants orphelins, dépassant de loin les capacités des associations caritatives censées les accompagner. Les veuves, quant à elles, se retrouvent confrontées à une pression financière, sociale et psychologique écrasante, souvent sans accès aux besoins essentiels ni aux soins médicaux les plus basiques.

Les agences des Nations unies alertent sur la situation de centaines de milliers de femmes déplacées, vivant dans des conditions précaires et dangereuses, avec un accès limité à l’eau potable, à l’hygiène et aux services de santé. Beaucoup sombrent dans une dépression profonde, isolées et fragilisées par la perte de leurs proches, tandis que l’effondrement des réseaux humanitaires locaux et internationaux les laisse seules face à une lutte quotidienne pour la survie.

Dans une Gaza meurtrie, les femmes portent désormais le poids d’un traumatisme collectif, entre ruines, deuil et incertitudes, dans une guerre qui continue de redessiner le destin d’un peuple tout entier.