Journée des prisonniers palestiniens : L’horreur derrière les murs des geôles israéliennes

Alors que le monde marque la Journée des prisonniers palestiniens, les Palestiniens sont une fois de plus abandonnés à leur douleur dans le silence – trahis par une communauté internationale qui détourne le regard face à l’un des aspects les plus sombres de l’oppression israélienne. Les murs des prisons qui renferment près de 10 000 Palestiniens aujourd’hui ne sont pas seulement des barrières de pierre et d’acier ; ils font partie d’une machine plus large de dépossession et d’effacement.

Depuis le 7 octobre, plus de 16 000 Palestiniens ont été arrêtés, dont des centaines de femmes et d’enfants. Ces chiffres n’incluent pas les milliers de détenus de Gaza, dont beaucoup ont tout simplement disparu – emprisonnés sans nom, sans procès, sans laisser de trace. Leur disparition forcée n’est pas un incident isolé ; elle s’inscrit dans une attaque systématique contre la vie et l’identité palestiniennes.

Les témoignages qui émergent des prisons israéliennes sont glaçants. D’anciens détenus parlent de tortures, de privation de nourriture, de négligence médicale et d’humiliations si profondes qu’elles défient l’entendement. Certains racontent avoir été privés de nourriture et d’eau pendant des jours, d’autres décrivent des passages à tabac répétés et des menaces de violences sexuelles. Les cellules sont devenues des espaces où la souffrance est sciemment fabriquée, où les conditions les plus élémentaires de survie sont délibérément refusées.

Depuis 1967, plus de 300 Palestiniens sont morts sous détention israélienne. Quarante des 63 décès confirmés depuis octobre concernaient des détenus de Gaza. Derrière ces chiffres se cachent des vies brisées non pas au combat, mais par la cruauté – des morts causées par une négligence et une brutalité délibérées. La gale, une maladie pourtant traitable, a été laissée à elle-même parmi les détenus, transformant la maladie en une arme supplémentaire.

L’utilisation par Israël de la détention administrative a également atteint des niveaux sans précédent, avec près de 3 500 Palestiniens détenus sans accusation ni procès – y compris des enfants. Pendant ce temps, de nouveaux camps de détention ont été érigés pour gérer le surnombre de prisonniers. Mais il ne s’agit pas de centres de justice – ce sont des lieux de punition collective et de musellement.

En ce jour, les Palestiniens ne se souviennent pas seulement des emprisonnés. Ils se souviennent aussi du silence du monde, de l’échec à tenir Israël pour responsable, et de la complicité de ceux qui appellent à la « paix » tout en ignorant la torture quotidienne d’un peuple derrière les barreaux. Tant que ces prisons ne seront pas vidées et que la justice ne triomphera pas, chaque jour restera un témoignage de la résistance d’un peuple qui refuse d’être brisé – même dans les chaînes.

Source : Safa News