De nouvelles images satellites révèlent que plus de 1 500 bâtiments à Gaza ont été détruits depuis l’entrée en vigueur de la trêve le 10 octobre. Les images, analysées par des experts indépendants, montrent que de vastes zones de la bande, notamment au-delà de la « ligne jaune » désormais sous contrôle militaire israélien, ont été réduites en décombres malgré le cessez-le-feu déclaré.
À Abasan Al-Kabira, à Khan Younès, à Rafah, à Jabalia ou encore à Gaza-Ville, les clichés racontent une réalité brutale : des quartiers autrefois densément habités, entourés de vergers et de jardins, apparaissent aujourd’hui complètement rasés. Les spécialistes avertissent que l’ampleur réelle des destructions est probablement bien supérieure aux images disponibles, plusieurs zones étant toujours inaccessibles ou non surveillées. Tandis qu’Israël justifie ces démolitions par des « réponses à des menaces », les organisations humanitaires y voient des opérations délibérées visant à remodeler le paysage urbain et démographique de Gaza.
Les autorités locales ont recensé plus de 280 violations de la trêve depuis son entrée en vigueur, incluant frappes aériennes, incursions et bombardements visant des zones civiles. Ces attaques ont tué des centaines de personnes et en ont blessé plus de six cents autres, aggravant la détresse d’une population brisée par deux années de guerre génocidaire. Pour de nombreux Gazaouis, cette trêve n’a apporté aucune paix : seulement la poursuite de la destruction sous couvert « d’opérations sécuritaires », laissant une société entière suspendue entre les ruines et l’incertitude.
Source : Safa News