Dix-neuf mois après le début de l’offensive génocidaire contre Gaza, les Palestiniens endurent toujours l’indicible : massacres quotidiens, famine organisée et déplacements forcés. Au milieu des ruines, une proposition de cessez-le-feu aurait été transmise par l’intermédiaire des médiateurs égyptiens. Mais derrière l’offre, une exigence inacceptable : le désarmement total de la résistance palestinienne.
Pour les Palestiniens, déposer les armes face à une occupation militaire brutale, à un blocus inhumain et à des frappes incessantes est tout simplement inconcevable. Cette exigence franchit une ligne rouge, aussi bien pour les dirigeants que pour une population déterminée à défendre son droit fondamental à exister. Si l’accord propose en échange la libération partielle d’otages israéliens et une trêve de 45 jours accompagnée d’une aide humanitaire limitée, il ne prévoit aucune garantie de fin d’agression. Pour Gaza, ces pauses sont vécues comme de brefs répits dans une campagne d’anéantissement méthodique.
L’ONU alerte : la situation humanitaire à Gaza est désormais "probablement la pire" depuis le début de la guerre. Les 2,4 millions d’habitants font face à la faim, aux maladies et à un système médical en ruines. Le carburant, l’eau potable et les médicaments sont délibérément bloqués. Le nombre de morts avoisine désormais les 51 000, en immense majorité des civils.
Malgré les appels renouvelés à un cessez-le-feu, notamment de l’Autorité palestinienne et de la France, les grandes puissances continuent de ménager Israël. Les annonces d’aide, comme les 1,6 milliard d’euros promis par l’Union européenne, résonnent cruellement face au fracas des bombes.
Ce drame ne relève pas d’un blocage diplomatique, mais d’un refus persistant de la communauté internationale de reconnaître et de dénoncer la violence structurelle infligée au peuple palestinien depuis des décennies. Gaza s’effondre dans l’indifférence. Et pendant que les Palestiniens saignent, le monde détourne les yeux – prisonnier de la realpolitik, complice par son silence.
Source : Safa News