Samedi 25 octobre, à l’aéroport Paris–Charles de Gaulle, des militants pro-palestiniens se sont rassemblés pour dénoncer les exportations d’armes et de composants à double usage de la France vers Israël. Soutenue par plusieurs syndicats majeurs, dont la CGT Roissy, FO et SUD Aérien, la mobilisation a mis en lumière le rôle stratégique de l’aéroport dans la logistique de ces livraisons. Les manifestants ont exigé l’arrêt immédiat de tout envoi de matériel qu’ils estiment complice des offensives continues menées contre Gaza.

Selon des journalistes d’investigation, une société française, Sermat, aurait récemment fourni des alternateurs et d’autres composants destinés à des drones utilisés par l’armée israélienne. Bien que ces équipements soient intégrés à des systèmes d’armement, ils ne sont pas classés comme matériel militaire selon la réglementation française, ce qui permet leur exportation sans autorisation spéciale. Les protestataires dénoncent cette faille juridique, rappelant que plusieurs pays européens ont, eux, suspendu leurs exportations militaires vers Israël.

Cette action s’inscrit dans une stratégie plus large combinant recours juridiques, mobilisation syndicale et plaidoyer d’ONG pour faire pression sur le gouvernement français. Les critiques estiment que la France manque à ses obligations internationales en autorisant la livraison de composants pouvant être utilisés dans une guerre qualifiée de génocidaire. Pour les manifestants, cette situation interroge directement la responsabilité de l’État et la cohérence éthique de sa politique d’exportation.