Une session de quatre jours du Tribunal de Gaza s’est tenue à l’Université d’Istanbul du 23 au 26 octobre 2025 afin de recueillir des témoignages et examiner des preuves de ce que les participants qualifient de guerre génocidaire à Gaza, perpétrée et maintenue par la puissance occupante de la bande de Gaza. Le tribunal, présidé par Richard Falk, ancien rapporteur spécial de l’ONU pour les territoires palestiniens, vise à combler le vide de responsabilité laissé par les institutions internationales et les États souverains.

Lors de son discours d’ouverture, Falk a qualifié le récent « accord de paix » de diplomatie de menace, où la résistance palestinienne n’a eu que soixante-douze heures pour accepter les termes ou faire face à une nouvelle destruction. Il a averti que de telles manœuvres risquent de récompenser le génocidaire et d’aggraver l’injustice plutôt que de la résoudre.

Le tribunal s’organise autour de trois chambres spécialisées : droit international, relations internationales et ordre mondial, ainsi qu’histoire, éthique et philosophie. Témoins et experts ont décrit l’ampleur de la destruction des infrastructures civiles et des moyens de subsistance à Gaza : hôpitaux, écoles, systèmes d’eau et quartiers entiers ont été ciblés délibérément, et non comme dommages collatéraux. L’objectif du tribunal est de produire un jugement moral détaillé et un registre populaire des crimes commis, servant de base pour de futures poursuites et démarches de responsabilité.