Des dizaines de corps palestiniens remis par l’armée israélienne présentent des signes alarmants de torture, d’exécution et de sévices liés aux opérations militaires. Mardi, environ 45 dépouilles non identifiées ont été transférées vers Gaza par le biais du Comité international de la Croix-Rouge, dans le cadre de l’accord d’échange conclu lors du cessez-le-feu. Certaines victimes avaient été tuées récemment, tandis que d’autres sont revenues en état de décomposition ou sous forme de restes partiels.
Selon des sources hospitalières, plusieurs cadavres portaient des traces de sévices graves : fractures multiples, membres liés, yeux bandés et mutilations. Certains auraient été écrasés par des chars lors de l’attaque du 7 octobre 2023. Mercredi, 45 nouveaux corps ont été restitués, et les examens se poursuivent. Jusqu’ici, Israël a rendu 90 dépouilles palestiniennes, tandis que la résistance a libéré 20 prisonniers israéliens vivants et remis sept corps.
La rétention des corps palestiniens est une pratique ancienne, remontant à la Nakba de 1948, de nombreux défunts ayant été enterrés dans des “cimetières des numéros” anonymes ou conservés dans des morgues israéliennes. Les organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement une violation flagrante du droit international humanitaire, qui exige de traiter les morts avec dignité, de leur offrir une sépulture et de les identifier. La Campagne nationale pour la restitution des corps palestiniens et arabes estime qu’au moins 735 dépouilles, dont celles de femmes et d’enfants, restent encore retenues, accentuant une crise à la fois humanitaire et juridique.
Source : Safa News