Malgré le cessez-le-feu récemment conclu, la menace de famine plane toujours sur Gaza, où l’aide humanitaire reste dramatiquement insuffisante. L’Observatoire euro-méditerranéen des droits humains a alerté sur l’usage continu de la privation comme arme par les autorités israéliennes, qui n’autorisent qu’un flux minimal de secours. En deux jours, seulement 173 camions ont pu entrer dans l’enclave, tandis qu’aucune livraison n’a été permise lundi et mardi, sous divers prétextes allant de la libération de prisonniers palestiniens aux fêtes juives. Le passage de Rafah demeure fermé, aggravant le calvaire des civils.
Cette situation met en lumière une réalité implacable : l’accès à l’aide humanitaire n’est pas un privilège, mais un droit légal et moral. L’assistance doit être fournie de manière impartiale, uniquement selon les besoins, sans délai ni discrimination. Le maintien des restrictions et la violation des engagements de trêve s’inscrivent dans la continuité de la guerre génocidaire, empêchant la population d’obtenir les biens essentiels à sa survie.
Des observateurs soulignent que seule une cessation définitive des opérations militaires et la levée totale du blocus peuvent empêcher une nouvelle catastrophe. Des garanties internationales sont indispensables pour assurer un acheminement sans entraves, protéger les civils de toute privation et empêcher que des prétextes ne soient encore utilisés pour leur refuser un soutien vital.
Source : Safa News