Le retour des civils déplacés depuis le sud révèle l’ampleur des destructions : des rues bloquées par les décombres et des maisons réduites à l’état de ruines. Environ 300 000 logements ont été entièrement détruits, et 200 000 autres gravement endommagés, laissant des millions de personnes dans des abris de fortune, exposées à des conditions difficiles. Gaza City, Khan Younis et d’autres villes font état de destructions massives : routes, réseaux d’égouts et d’eau sont paralysés. Les équipes municipales travaillent sans relâche avec des ressources limitées pour dégager les décombres et rouvrir les services essentiels, alors que la majorité des engins lourds et équipements vitaux ont été détruits lors du conflit.

Le système de santé et l’économie sont au bord de l’effondrement total. Tous les hôpitaux ont été ciblés, avec des taux d’occupation dépassant 250 % dans les rares structures encore fonctionnelles, et des pénuries sévères de médicaments et de matériel de laboratoire mettent des vies en danger. L’économie de Gaza est paralysée : le chômage dépasse 80 % et plus de 95 % des entreprises privées sont fermées. Les secteurs industriels, agricoles et commerciaux sont en ruines, le PIB s’est effondré, et le blocus aggrave la pauvreté et restreint l’accès aux besoins essentiels. L’ampleur des besoins humanitaires reste immense, et le chemin vers la reconstruction demeure long et incertain.