La Défense civile de Gaza a dévoilé l’ampleur dévastatrice de la destruction et des pertes humaines depuis le début de la guerre génocidaire, il y a plus de deux ans. Selon son dernier bilan, 53 712 corps ont été récupérés et plus de 125 000 civils blessés secourus, malgré des pénuries écrasantes et des attaques ciblées contre les services d’urgence.
Le rapport met en lumière la pression immense sur les premiers intervenants, qui ont répondu à plus de 635 000 appels d’urgence, dont 52 000 n’ont jamais pu être atteints en raison du manque de carburant et des restrictions d’accès. Des communautés entières ont été coupées du monde, notamment dans le nord de Gaza, où les opérations militaires continues et l’effondrement des infrastructures rendent les secours presque impossibles. Au total, plus de 65 000 personnes ont été évacuées des zones à haut risque, mais des milliers restent portées disparues ou détenues dans des conditions inhumaines.
Les équipes d’urgence ont subi des assauts répétés, notamment des frappes directes contre des ambulances, camions de pompiers et postes de secours. Certaines équipes entières ont été décimées : 140 membres tués et des centaines d’autres blessés. La Défense civile a dû combattre des milliers d’incendies provoqués par les bombardements, tout en travaillant avec du matériel endommagé et en perdant des dizaines de véhicules et de stations vitales. Dans le nord de Gaza et à Rafah, les opérations ont pratiquement cessé, laissant les civils sans secours ni assistance médicale face à une destruction incessante.
Ce constat souligne l’ampleur de la souffrance humaine : des milliers de vies ont été perdues faute d’intervention à temps, et des communautés entières demeurent sans aucune protection. Pour les habitants de Gaza, l’effondrement des services d’urgence n’est pas seulement une conséquence de la guerre, mais une véritable crise de survie.
Source : Safa News