Polémique en France : des composants militaires accusés d’alimenter la guerre contre Gaza

Des organisations de défense des droits humains et des syndicats français tirent la sonnette d’alarme face à un envoi prévu de composants électroniques fabriqués en France et destinés à Israël. Selon plusieurs sources, la cargaison — qui devait quitter Paris à bord d’un vol El Al — inclurait des pièces utilisées pour drones et bombes, produites par une filiale française d’un groupe américain. Le géant israélien de l’armement Elbit Systems serait le bénéficiaire final, ce qui soulève de graves inquiétudes quant à l’utilisation de cette technologie dans les bombardements meurtriers contre Gaza et le Liban.

Plusieurs associations, dont l’Union Juive pour la Paix, ont interpellé le gouvernement français, exigeant des explications claires sur la nature de ce transfert et des garanties que la technologie française ne soit pas impliquée dans des attaques qui réduisent des quartiers entiers en ruines. De leur côté, des syndicats ont affirmé leur refus de participer à ce qu’ils qualifient de complicité dans des crimes contre des civils. Ils appellent à l’arrêt immédiat de toute participation à ces transferts et à une rupture nette avec des politiques qui nourrissent l’effusion de sang.

Le gouvernement français, qui nie fournir des armes pour la guerre menée contre Gaza, refuse néanmoins de publier le détail de ses exportations militaires. Rien qu’en 2024, ces exportations ont pourtant dépassé les 16 millions d’euros. Pour les défenseurs des droits humains, continuer ce commerce sans transparence ni responsabilité risque d’impliquer directement la France dans de graves violations du droit international. Au-delà de la diplomatie, beaucoup estiment qu’il s’agit d’une question de responsabilité morale face à la tragédie vécue par le peuple palestinien.

Source : Safa News