La reconnaissance de la Palestine par le gouvernement britannique a été saluée par beaucoup comme un pas en avant, mais prise seule, elle risque de rester un geste vide de sens. Pour ceux qui subissent quotidiennement les bombardements, la famine et les déplacements forcés, une reconnaissance sans mesures concrètes pour mettre fin à la violence change peu de choses. Les déclarations symboliques ne protègent pas les enfants des frappes aériennes, ne reconstruisent pas les maisons détruites et n’ouvrent pas la voie à la liberté de circulation.

Ce qui est urgent, c’est un engagement réel à l’action. Mettre fin au blocus de Gaza, stopper les exportations d’armes qui alimentent la dévastation et imposer des sanctions aux responsables de crimes de guerre ne sont pas des options, mais des nécessités. La reconnaissance doit s’accompagner de mesures concrètes pour démanteler les colonies illégales, garantir le droit au retour des réfugiés et assurer une véritable responsabilité selon le droit international. Sans cela, les mots de solidarité restent vains alors que les vies continuent d’être perdues.

Depuis des décennies, le peuple palestinien vit sous siège, spoliation et un système de contrôle toujours plus oppressant. La reconnaissance n’a de valeur que si elle entraîne un changement tangible sur le terrain. Si la Grande-Bretagne et d’autres souhaitent se placer du bon côté de l’histoire, ils doivent dépasser les gestes symboliques et affronter directement la machine de l’occupation. Tout le reste laisse la promesse de l’État palestinien ensevelie sous les ruines et le désespoir.