Les Nations unies ont confirmé à l’agence Sanad que les derniers stocks de nourriture et de farine des principales organisations humanitaires – OCHA, UNRWA et PAM – sont désormais épuisés, laissant plus de deux millions de Palestiniens confrontés à une famine désormais inévitable. Il ne s’agit plus d’un risque, mais d’une réalité brutale : Gaza a franchi le seuil de la famine absolue. Les entrepôts onusiens sont vides de vivres, de carburant et de médicaments, et l’espoir d’un répit humanitaire s’amenuise chaque jour.
Adnan Abu Hasna, porte-parole de l’UNRWA, a confirmé que les réserves de farine « ne tiendront plus que quelques jours ». Dans une déclaration accablante, il décrit un système humanitaire « totalement effondré » et qualifie la situation de « la plus sombre et la plus dangereuse qu’ait connue la bande de Gaza ». Le Programme alimentaire mondial (PAM) abonde dans ce sens, estimant que la sécurité alimentaire est « quasi inexistante à 100 % » – un constat glaçant de l’ampleur du désastre.
Cette crise humanitaire sans précédent n’est pas le fruit du hasard. Elle est le résultat direct d’un blocus implacable imposé par les forces d’occupation israéliennes, et maintenu malgré les appels pressants des agences humanitaires. Les points de passage restent hermétiquement fermés depuis plus de cinq semaines, sans aucun signe d’assouplissement, selon des sources onusiennes.
Depuis la reprise de l’offensive israélienne le 18 mars, un déluge de bombes s’abat sur Gaza, détruisant les infrastructures restantes et ensevelissant des centaines de femmes et d’enfants sous les décombres. Ce massacre, combiné à une famine que certains qualifient de « méthodiquement orchestrée », se déroule dans un silence international assourdissant, renforçant chez les Palestiniens un sentiment profond d’abandon.
À Gaza, on ne meurt pas seulement de faim. On meurt d’injustice, d’absence de protection, du déni du droit fondamental à exister en tant qu’être humain. Les entrepôts sont vides, mais la dignité du peuple palestinien reste intacte. Malgré l’enfer, Gaza refuse de plier, refuse de disparaître.
Alors que les derniers stocks de survie s’épuisent, Gaza crie sa détresse dans un monde qui détourne le regard. Une indifférence meurtrière, qui chaque jour tue autant que les bombes.
Source : Safa News