En l'espace d'une semaine seulement, des quartiers entiers de Gaza ont été rasés, laissant des dizaines de milliers de personnes sans toit au-dessus de leur tête. Des blocs résidentiels de grande hauteur, autrefois habités par des centaines de familles, gisent désormais en ruines, leurs restes brisés rappelant le bombardement incessant. Les rues autrefois remplies de vie sont maintenant encombrées de personnes déplacées, transportant les quelques affaires qu'elles ont pu sauver avant l'effondrement des murs.

La destruction a atteint une ampleur sans précédent, avec plus de 1 800 bâtiments endommagés ou détruits rien qu'à Gaza City depuis début août, selon une analyse d'images satellitaires. Les familles ont été contraintes d'abandonner leurs foyers, non seulement dans les tours, mais aussi dans des blocs résidentiels plus petits dispersés dans toute la bande de Gaza. Les abris de fortune, déjà fragiles face aux éléments, ont été anéantis, aggravant la misère de ceux qui n'avaient nulle part où aller.

Avec plus de 50 000 personnes déracinées en moins d'une semaine, la crise est entrée dans une nouvelle phase alors que la famine s'est officiellement installée dans le gouvernorat de Gaza. Les communautés appellent à une action internationale urgente face à la propagation de la dévastation, exigeant une protection pour les civils et une aide immédiate pour couvrir les besoins les plus essentiels : nourriture, médicaments et abri. Pourtant, pour beaucoup, la crainte persiste que les appels à l'aide ne restent une fois de plus sans réponse, tandis que la vie à Gaza se réduit à des ruines et à un silence complice.