Plainte historique à Londres : des Britanniques accusés de crimes de guerre à Gaza

Une plainte judiciaire majeure a été déposée contre dix citoyens britanniques soupçonnés d’avoir participé à des crimes de guerre au sein de l’armée israélienne durant l’offensive sur Gaza. Le dossier, compilé par des avocats spécialisés et soutenu par des ONG de défense des droits humains, détaille des exactions graves, dont des bombardements délibérés sur des civils, des attaques contre des hôpitaux et des équipes humanitaires, ainsi que des déplacements forcés de population. Ces actes, qualifiés de violations du droit international, pourraient relever de crimes contre l’humanité.  

Portée par l’éminent avocat Michael Mansfield KC, cette initiative vise à traduire en justice ceux qui ont pris part à ces atrocités. « Aucun citoyen britannique ne peut se soustraire à la loi, même lorsqu’il commet des crimes à l’étranger », a-t-il déclaré. Le Royaume-Uni, signataire de conventions internationales, a l’obligation légale d’enquêter sur ces accusations et de poursuivre les responsables. La plainte s’appuie sur des témoignages de survivants, des rapports d’enquête et des preuves vidéo recueillies depuis octobre 2023.  

Cette démarche intervient dans un contexte de pression croissante sur Israël, dont l’offensive a fait plus de 165 000 victimes palestiniennes, majoritairement des femmes et des enfants. Alors que la famine se propage à Gaza en raison du blocus israélien, des milliers de personnes sont toujours portées disparues sous les décombres. Raji Sourani, directeur du Centre palestinien pour les droits humains, exhorte le gouvernement britannique à agir : « L’heure n’est plus à l’indifférence. Les preuves sont là. »  

La balle est désormais dans le camp de la justice britannique. Acceptera-t-elle d’ouvrir une enquête et de poursuivre ces suspects, ou choisira-t-elle de fermer les yeux sur leur implication présumée dans le massacre de Gaza ? Cette plainte constitue un test crucial pour le système judiciaire du Royaume-Uni, qui devra trancher entre le respect du droit international et les considérations politiques.

Source : Safa News