Vers une légalisation de la peine de mort pour les Palestiniens : une escalade discriminatoire et punitive

Des législateurs israéliens d'extrême droite poussent à l'introduction de la peine de mort pour les Palestiniens accusés d'avoir mené des opérations de résistance, ravivant un cadre juridique hérité des règlements d'urgence du mandat britannique. Le projet de loi, mené par Tsviika Vogel, s'appliquerait aux prisonniers sous le droit militaire israélien, qui permet déjà des mesures extrêmes mais a largement gelé les exécutions. Au cours de la dernière décennie, plusieurs tentatives pour adopter une législation similaire ont été bloquées ou retardées en raison d'oppositions juridiques et de critiques internationales.

Les prisonniers palestiniens endurent des conditions sévères, incluant une négligence médicale délibérée, la famine et des abus psychologiques, avec 77 morts rapportées depuis le début de la guerre d'Israël contre Gaza en octobre 2023. Les activistes et experts juridiques avertissent que toute nouvelle loi serait racialement discriminatoire, ciblant les Palestiniens tout en ignorant les meurtres extrajudiciaires généralisés, et ne servirait pas de dissuasion. Les défenseurs des prisonniers soulignent que la résistance palestinienne est légalement protégée par le droit international et les conventions humanitaires.

Les voix juridiques internationales soulignent que la peine de mort est largement condamnée, particulièrement en Europe, où l'adhésion à l'UE requiert son abolition. Les analystes considèrent la proposition actuelle comme une tentative politiquement motivée pour gagner le soutien domestique des électorats d'extrême droite, exploitant la souffrance palestinienne à des fins électorales. Les experts soulignent que les preuves historiques montrent que de telles mesures ne réduisent pas la résistance et escaladeraient les violations des droits humains et du droit international.

Source : Safa News