Les médecins de Gaza alertent sur une flambée inquiétante d’infections virales qui se propagent au sein d’une population déjà ravagée par la faim et les bombardements incessants. Sans outils de diagnostic ni équipements médicaux essentiels, les soignants ne peuvent qu’émettre des hypothèses sur la nature de ces maladies. Les patients se présentent dans les rares cliniques encore ouvertes avec de la fièvre, des douleurs articulaires, des diarrhées et des migraines, mais impossible de déterminer s’il s’agit de nouvelles souches virales ou de maladies évitables.
Le secteur de la santé, dévasté, manque de tout : fournitures de base, antalgiques, médicaments, appareils de diagnostic fonctionnels. La malnutrition a anéanti les défenses immunitaires, rendant la population extrêmement vulnérable. Pour les équipes médicales, l’impossibilité de tester ou de soigner les malades crée un cercle vicieux de désespoir, alors que des pathologies curables se propagent sans contrôle dans les abris surpeuplés.
Sur le terrain, les médecins décrivent un système en chute libre. Après près de deux ans de guerre génocidaire et de siège étouffant, les hôpitaux de Gaza ne tiennent plus. Les alertes internationales sur la famine et l’effondrement sanitaire se multiplient, mais le blocus continue d’empêcher l’arrivée de l’aide vitale.
Alors que le siège se resserre et que la faim s’aggrave, la propagation des maladies devient une arme de plus dans une guerre qui a déjà volé d’innombrables vies – et en menace tant d’autres dans les semaines à venir.
Source : Safa News