À Gaza, la famine fait ses plus jeunes victimes. Les médecins alertent sur une recrudescence du Kwashiorkor, une forme dévastatrice de malnutrition qui affecte des milliers d'enfants. Cette maladie, causée par une carence en protéines malgré la consommation de glucides, provoque de graves œdèmes au niveau de l'abdomen, du visage et des membres – créant l'illusion cruelle d'un corps repu alors qu'il meurt de faim. Souvent confondu avec de la satiété, ce symptôme est en réalité celui d'un tueur silencieux.
Les données de l'ONU révèlent que plus de 16 000 enfants ont été traités pour malnutrition depuis janvier 2025, les mois de mai et juin ayant enregistré les chiffres les plus élevés depuis le début de la guerre. Le ministère de la Santé de Gaza rapporte au moins 317 décès directement imputables à la famine, dont 121 enfants, même si les organisations humanitaires avertissent que le bilan réel pourrait dépasser les 62 000 morts depuis octobre 2023, dont une majorité de jeunes Palestiniens.
Le traitement du Kwashiorkor nécessite des soins médicaux urgents, incluant une réhydratation spécialisée et une réintroduction prudente des protéines, mais de telles interventions sont quasi impossibles dans un contexte d'hôpitaux détruits, de médicaments bloqués et de personnel médical submergé. Les groupes humanitaires décrivent la flambée des cas comme la preuve d'une politique délibérée d'affamation, une génération entière d'enfants de Gaza étant aujourd'hui menacée d'anéantissement.
Source : Safa News