Le directeur du complexe médical Al-Shifa à Gaza, le Dr Mohammed Abu Salmiya, a alerté sur la propagation d’un nouveau virus présentant des symptômes préoccupants : fièvre, douleurs articulaires, écoulement nasal, toux persistante et diarrhées prolongées. Face à ce phénomène, les équipes médicales sont démunies, sans tests suffisants pour en identifier l’origine.
Le Dr Abu Salmiya attribue cette flambée à l’immunité affaiblie d’une population souffrant de malnutrition généralisée, du manque d’eau potable, de produits d’hygiène et de la promiscuité extrême dans les camps de déplacés. Cette nouvelle crise sanitaire aggrave la pression sur un système de santé déjà exsangue après près de deux ans de blocus et de destructions ciblées.
Depuis 23 mois, Gaza subit une disruption systématique de ses services médicaux : pénuries de médicaments, manque d’équipements, absence de carburant pour les générateurs et carence en lait infantile. L’UNRWA a récemment averti que les réserves médicales essentielles étaient presque épuisées, accentuant le risque d’une catastrophe humanitaire alors que le blocus total impose son étau depuis le 2 mars.
La conjonction de la guerre, du siège et maintenant de la maladie exige une intervention internationale urgente pour éviter l’effondrement définitif de la santé publique à Gaza et protéger des vies déjà extrêmement vulnérables.
Source : Safa News