Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a rapporté que les forces israéliennes et des colons armés ont tué au moins 982 Palestiniens en Cisjordanie occupée depuis le 7 octobre 2023, faisant de cette période l’une des plus meurtrières depuis des décennies. L’ONU décrit ces violences comme faisant partie d’une « campagne systématique et croissante de violence, d’oppression et de coercition » visant les communautés palestiniennes.
Un exemple récent vient du village d’al-Mughayyir, au nord-est de Ramallah, où les forces israéliennes ont détruit près de 3 000 oliviers, anéantissant les moyens de subsistance locaux dépendants de l’agriculture. Les habitants ont qualifié ces raids de « punition collective », dénonçant des tirs à balles réelles et des gaz lacrymogènes qui ont blessé de nombreuses personnes et privé les familles de l’accès à leurs terres. Les observateurs des droits humains affirment que de tels actes s’inscrivent dans une stratégie plus large de déplacement forcé des Palestiniens et d’affaiblissement de leur présence sur le territoire.
Cette violence s’accompagne d’attaques de colons, de démolitions de maisons, de confiscations de terres et de restrictions sévères à la liberté de mouvement, créant ce que l’ONU qualifie de « conditions de vie insupportables ». Arrestations, raids et attaques contre les infrastructures sont devenus routiniers, piégeant les communautés dans un cycle de peur et de dépossession.
Alors que l’attention mondiale se concentre souvent sur Gaza, où la catastrophe humanitaire ne cisse de s’aggraver, les Palestiniens de Cisjordanie font face quotidiennement à la violence léthale et à l’éradication systématique de leurs moyens d’existence. Les groupes de droits humains alertent : sans une attention internationale urgente, ces actions risquent de devenir un autre chapitre oublié de la crise permanente.
Source : Safa News