L’UNRWA a tiré la sonnette d’alarme ce jeudi, alertant sur la plus grande vague de déplacements forcés en Cisjordanie depuis la guerre de 1967. Depuis le 21 janvier, des opérations militaires israéliennes d’une intensité exceptionnelle ont plongé plusieurs zones, notamment Jénine et ses environs, dans le chaos, poussant des centaines de familles à fuir.
L’agence onusienne évoque des destructions systématiques, des raids quotidiens et des expulsions brutales qui s’apparentent à une politique d’épuration. Un rapport conjoint de l’ONG israélienne Yesh Din et de Médecins pour les droits humains-Israël confirme que plus de 1 000 Palestiniens ont été contraints à l’exil depuis le début de l’année. Beaucoup dénoncent un projet assumé de réingénierie démographique.
Dans le même temps, le Club des prisonniers palestiniens signale une vague d’arrestations massive : plus de 100 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été arrêtées la semaine dernière dans les camps de réfugiés, accentuant le climat de terreur. Ces arrestations s’ajoutent à un cycle de répression et de violences quotidiennes, dans une Cisjordanie déjà sous tension depuis l’intensification de la guerre à Gaza.
Depuis octobre, au moins 944 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie, selon des sources médicales locales. En juillet dernier, la Cour internationale de Justice avait pourtant statué sur l’illégalité de l’occupation israélienne, exigeant l’évacuation immédiate des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Mais sur le terrain, les violences continuent, et la communauté internationale reste, une fois de plus, silencieuse face à cette politique de déplacement forcé d’un peuple sur sa propre terre.
Source : Safa News