Ce qui était depuis longtemps présenté comme une catastrophe imminente est désormais officiellement confirmé : Gaza est aux prises avec la famine. Des mois d'aide bloquée, d'infrastructures détruites et d'étranglement systématique des approvisionnements essentiels ont poussé des communautés entières au bord de la survie. La famine, autrefois évoquée comme une menace lointaine, est devenue une réalité indéniable pour des dizaines de milliers de personnes.

L'ampleur des souffrances est stupéfiante. Les familles du nord survivent avec des restes, les enfants dépérissent sous les effets de la malnutrition aiguë et des décès liés à la faim sont enregistrés quotidiennement. Les experts avertissent que, à moins que tous les points de passage ne soient ouverts et que l'aide ne soit acheminée sans obstruction, le bilan dépassera même les ravages déjà infligés par les bombardements.

Cette crise n'est pas une catastrophe naturelle mais le produit de politiques délibérées qui privent les populations de nourriture et de médicaments. Pendant des mois, les mises en garde répétées des responsables humanitaires ont été ignorées, tandis que les survivants ont été contraints de subir la faim comme une arme de guerre supplémentaire. Même aujourd'hui, les appels à un cessez-le-feu immédiat et à un accès humanitaire sûr se heurtent à des atermoiements, malgré les preuves croissantes que la famine s'étend de jour en jour.

La situation est non seulement un test de survie pour les personnes piégées dans Gaza, mais aussi un test de conscience pour le monde entier. Continuer à observer des êtres humains dépérir sous les yeux de la communauté internationale, c'est accepter l'effondrement de toute responsabilité morale. Sans action urgente, le bilan de la faim pourrait bientôt éclipser même les horreurs du champ de bataille.