Des experts des Nations Unies ont officiellement confirmé que Gaza est en proie à une famine, caractérisée par des niveaux catastrophiques de faim, une malnutrition aiguë et des décès liés à la faim désormais généralisés. Le système intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) avertit que sans un accès humanitaire immédiat et protégé, la situation devrait encore se détériorer.

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a qualifié la crise de « désastre provoqué par l'homme » et d'« indictment moral », soulignant que cette famine ne découle pas de causes naturelles mais de l'effondrement délibéré des systèmes essentiels. Il a insisté sur le fait qu'Israël, en tant que puissance occupante, a l'obligation légale d'assurer la livraison de nourriture et d'aide médicale aux civils.

Le Chef humanitaire de l'ONU, Tom Fletcher, a condamné l'utilisation de la famine comme arme de guerre, déclarant que les dirigeants israéliens l'ont ouvertement promue comme une tactique, et a exigé la levée immédiate des restrictions sur l'acheminement de l'aide. Philippe Lazzarini, Commissaire général de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, a abondé dans le sens de l'urgence, avertissant que des mois de mises en garde internationales sont restées lettre morte et qu'une action immédiate est requise pour éviter de nouveaux morts en masse.

Selon les données de l'IPC, plus de 20 % des ménages du nord de Gaza sont confrontés à des pénuries alimentaires extrêmes, plus de 30 % des enfants souffrent de malnutrition aiguë et les décès dus à la faim surviennent à un rythme dépassant les seuils de famine internationalement reconnus. Les agences humanitaires continuent de réclamer un cessez-le-feu, un accès sans entrave à l'aide et la protection des civils et des infrastructures critiques, avertissant que le bilan de la faim pourrait bientôt dépasser celui des victimes directes de l'offensive militaire.