La dernière poussée de rhétorique expansionniste d’Israël a provoqué une vague de colère dans le monde arabe. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ouvertement affiché sa vision d’un « Grand Israël » s’étendant bien au-delà des territoires palestiniens occupés. Lors d’une interview télévisée, il a brandi une carte annexant des parties de la Jordanie, de l’Égypte, de la Syrie et du Liban, présentant cette ambition territoriale comme une « mission historique et spirituelle ».
Ces déclarations, ancrées dans l’idéologie sioniste et confirmées par l’expansion continue des colonies, interviennent moins de trois semaines après que la Knesset a renforcé son contrôle sur la Cisjordanie occupée. Elles reflètent le même rejet persistant d’un État palestinien et semblent annoncer une volonté de redessiner les frontières de la région sous couvert de motivations religieuses et nationalistes.
Les analystes avertissent que cette rhétorique pourrait se retourner contre Israël, suscitant une résistance accrue des États voisins et révélant des erreurs stratégiques profondes. Les commentateurs arabes soulignent que Netanyahu utilise l’extrémisme religieux pour rallier son opinion publique, malgré les divisions internes et les critiques croissantes de la communauté internationale. Pour beaucoup, le projet de « Grand Israël » symbolise non pas la force, mais une illusion dangereuse qui risque d’enflammer toute la région.
Du Caire à Amman, de Beyrouth à Doha, des appels s’élèvent pour une position arabe unifiée contre ce qui est perçu comme une menace existentielle, non seulement pour la Palestine, mais aussi pour la souveraineté et la stabilité de toute la région. Derrière les mots se cache un message clair : la guerre à Gaza et la colonisation en Cisjordanie ne sont pas des politiques isolées, mais des pierres angulaires d’un projet de domination plus large qui risque de plonger le Moyen-Orient dans un chaos encore plus profond.
Source : Safa News