Gaza affronte une crise sanitaire dévastatrice alors que les bombardements israéliens et le blocus démantèlent son système médical déjà fragile, laissant des milliers de personnes vulnérables face aux infections mortelles et aux décès évitables.
Une étude récente publiée dans The Lancet Infectious Diseases révèle que deux tiers des échantillons médicaux prélevés à Gaza contenaient des bactéries multirésistantes, une conséquence directe de l'effondrement des hôpitaux et laboratoires sous les attaques israéliennes. Pour d'innombrables civils blessés, cela signifie que des infections jadis traitables deviennent maintenant mortelles.
Les médecins de Gaza alertent : la malnutrition, l'eau contaminée et la destruction des programmes de vaccination ont créé des conditions où enfants et personnes âgées sont particulièrement menacés. Médecins Sans Frontières qualifie la crise de "bien au-delà du catastrophique", soulignant que l'ampleur des souffrances ne peut même pas être documentée complètement tant les infrastructures médicales sont réduites en cendres et le personnel soignant décimé.
L'Organisation mondiale de la santé rapporte que seulement la moitié des hôpitaux de Gaza restent faiblement fonctionnels, avec des taux d'occupation dépassant 300% et des médicaments essentiels épuisés. Les groupes humanitaires avertissent : sans la levée immédiate du blocus israélien et l'entrée libre de fournitures médicales, Gaza pourrait faire face à des morts massives par maladies, s'ajoutant au bilan déjà terrifiant de la guerre.
"Nous soignons avec du vinaigre et des remèdes de fortune", confie une chirurgienne à Deir al-Balah, les mains tremblantes de fatigue. Dans les services de néonatologie, les bébés meurent d'infections banales, faute d'antibiotiques. Une hécatombe silencieuse qui s'ajoute aux bombes, sous le regard indifférent de la communauté internationale.
Source : Safa News