Gaza : des bébés condamnés à mourir de faim sous blocus israélien

Dans les services de néonatalogie de Gaza, la vie naît dans la faim et la terreur. Des nouveau-nés s'accrochent à la vie dans des couveuses tandis que leurs mères, trop affaiblies par la malnutrition, ne peuvent les nourrir. Le blocus israélien a transformé le lait infantile et les compléments nutritionnels en produits de contrebande, condamnant une génération entière de nourrissons à une mort lente.

À l'hôpital Nasser, Umm Mohammed berce doucement l'un de ses jumeaux prématurés. "Je n'ai pas de lait, je suis trop faible", murmure-t-elle. Comme des centaines de mères gazouies, elle cherche en vain du lait infantile depuis des mois. L'interdiction israélienne sur ces produits vitaux, en vigueur depuis mars, a vidé les dernières réserves.

Le Dr Ahmad al-Farra, pédiatre, décrit une catastrophe sanitaire sans précédent : "Nous recevons des dizaines d'enfants chaque jour avec des complications graves de malnutrition". Marasme, kwashiorkor... Les symptômes de la famine frappent les plus vulnérables. Au moins 60 nourrissons ont déjà succombé.

Cette tragédie commence avant la naissance. Les femmes enceintes, privées de soins et de nutrition, accouchent prématurément de bébés en insuffisance pondérale. Le personnel médical, à bout de ressources, ne peut que constater l'irréparable.

Sur le marché noir, le lait infantile se vend jusqu'à six fois son prix normal, tandis que les camions d'aide stagnent aux frontières closes. Quelques rares boîtes parviennent à passer, non grâce à la compassion internationale, mais malgré son silence complice.

À Gaza, la faim n'est plus une conséquence de la guerre, mais une arme de destruction massive. Chaque jour qui passe emporte avec lui des vies innocentes, sous le regard impassible du monde. Ce n'est pas une crise humanitaire - c'est un génocide en direct.

Source : Safa News