Depuis seize semaines consécutives, Israël impose un embargo total sur les livraisons de carburant à Gaza, plongeant l'enclave palestinienne dans une crise humanitaire sans précédent. Ce blocus énergétique, en vigueur depuis février selon les Nations unies, étrangle progressivement les dernières infrastructures vitales de ce territoire martyrisé par neuf mois de guerre.
Les conséquences sont catastrophiques : les usines de dessalement, les réseaux d'eau potable et les systèmes d'assainissement fonctionnent au ralenti ou sont à l'arrêt complet. Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, a confirmé que les maigres réserves récupérées à la station Tahrir de Rafah ne couvrent qu'une infime partie des besoins essentiels de la population.
Dans les hôpitaux déjà exsangues, la situation atteint un point critique. Les générateurs s'arrêtent les uns après les autres, mettant en péril la vie des nouveau-nés en couveuse, des patients sous respirateur et des blessés de guerre. Le bilan humain est effroyable : 186 000 Palestiniens tués ou blessés depuis le début du conflit, des milliers d'autres ensevelis sous les décombres, et une population entière livrée à elle-même.
Pourtant, malgré les injonctions claires de la Cour internationale de Justice et les appels répétés de la communauté humanitaire, Israël persiste dans cette stratégie d'asphyxie méthodique. Ce blocus du carburant, soutenu politiquement et militairement par les États-Unis, apparaît de plus en plus comme une arme de guerre à part entière, visant à rendre la vie impossible aux Gazaouis.
Dans les abris surpeuplés où s'entassent les survivants, les conditions de vie atteignent des niveaux inhumains. L'eau potable est devenue un luxe inaccessible, les maladies se propagent à vitesse alarmante, et chaque jour qui passe rapproche un peu plus Gaza du point de non-retour humanitaire. Face à cette tragédie annoncée, la communauté internationale reste spectatrice, incapable ou peu désireuse d'imposer le respect du droit international.
Source : Safa News