L’hôpital Al-Shifa, le plus grand complexe médical de Gaza, a été contraint de suspendre tous ses services de dialyse en raison d’une pénurie critique de carburant, a annoncé mardi le ministère de la Santé. Autrefois un refuge vital pour les patients souffrant d’insuffisance rénale, l’établissement lutte désormais pour maintenir ses unités de soins intensifs à peine quelques heures par jour.

Le ministère a averti que cette crise du carburant, directement liée au blocus et aux restrictions israéliennes, représente une menace mortelle pour des milliers de patients. Sans électricité, les machines s’arrêtent, et les équipes médicales, impuissantes, ne peuvent plus soigner les cas les plus urgents.

« Cette pénurie n’est pas un hasard, c’est une politique délibérée pour asphyxier notre système de santé », a dénoncé le ministère, appelant les organisations internationales à agir sans délai pour approvisionner Gaza en carburant et en médicaments avant que d’autres vies ne soient perdues.

Les hôpitaux de l’enclave, déjà submergés par les blessés et les malades chroniques, fonctionnent sous une pression extrême, avec des ressources quasi inexistantes. À chaque heure qui passe, le système de santé se rapproche de l’effondrement total, condamnant des patients à une mort silencieuse, faute de soins.