Ali Ashour Al-Batsh, 62 ans, père de cinq enfants du camp de Jabalia à Gaza, est mort dans une prison israélienne le 21 février après des mois de négligence médicale et de mauvais traitements. Sa vie, marquée par la résilience, a commencé et s’est achevée sous l’occupation.
Ancien officier de police, Ali a été emprisonné une première fois pendant la Première Intifada en 1987. Des décennies plus tard, après avoir perdu sa maison lors des bombardements israéliens sur Gaza, il a été de nouveau arrêté en décembre 2023. Déjà affaibli par des problèmes de santé, dont des caillots sanguins, son état s’est détérioré en prison. Ses codétenus l’ont décrit comme fragile, incapable de bouger ou de parler clairement, et souffrant de maladies de peau et d’attaques cérébrales.
Son frère, Zakaria, se souvient de la gentillesse d’Ali et de son dévouement envers sa famille, notamment envers sa fille handicapée. « Nous espérions qu’il reviendrait à la maison, même dans une Gaza dévastée par la guerre », a-t-il confié. Mais les politiques israéliennes de négligence et de torture ont eu raison de lui.
La mort d’Ali met en lumière les abus systématiques subis par les prisonniers palestiniens. Sa mémoire, comme son esprit, reste intacte. Comme le dit Zakaria avec tristesse : « Les gens partent, mais la maison pleure ses habitants. »
Source : Safa News