Pour la deuxième année consécutive, près de 785 000 enfants et jeunes Palestiniens de Gaza se voient refuser leur droit fondamental à l’éducation en raison des attaques militaires israéliennes incessantes. Le secteur éducatif dans la bande de Gaza traverse une dévastation sans précédent, risquant d’anéantir l’avenir de toute une génération.

Le Dr Khaled Abu Al-Nada, vice-ministre de l’Éducation à Gaza, décrit la situation comme "le chapitre le plus sombre de l’histoire du territoire", où écoles, universités, élèves et enseignants sont devenus des cibles délibérées. Cette destruction systématique ne vise pas seulement à paralyser les infrastructures, mais aussi à effacer l’identité palestinienne en privant la jeunesse de savoir et d’espoir.

L’éducation de base est réduite à néant pour 600 000 élèves, tandis que des dizaines de milliers d’étudiants du secondaire et du supérieur n’ont plus accès aux salles de classe. Près de 89 % des écoles ont été endommagées, partiellement ou totalement détruites. Beaucoup servent désormais d’abris pour les familles déplacées, elles-mêmes exposées aux bombardements. Les universités n’ont pas été épargnées, comme en témoigne la récente destruction de la branche de l’Université Islamique de Khan Younis.

Le bilan humain est accablant : des milliers d’élèves, d’enseignants et d’universitaires ont péri sous les frappes, décimant la communauté éducative de Gaza. Malgré tout, le ministère tente de maintenir l’enseignement grâce à des écoles de fortune et des plateformes en ligne, tout en offrant un soutien psychologique et des programmes d’urgence, en coordination avec des partenaires locaux et internationaux.

Cependant, la violence persistante rend impossible la tenue des examens cruciaux et menace de priver plus de 350 000 jeunes de toute scolarité pendant des années. Les progrès réalisés en matière d’alphabétisation et de fréquentation scolaire pourraient être réduits à néant.

Le ministère de l’Éducation lance un appel urgent à la communauté internationale, et particulièrement aux nations arabes et islamiques, pour mettre fin à l’agression, reconstruire les écoles et soutenir les élèves et enseignants de Gaza. Protéger l’éducation à Gaza n’est pas seulement une question politique, mais un devoir humanitaire vital pour préserver l’avenir de la Palestine.