Des officiers supérieurs israéliens ont secrètement admis que Gaza se trouve au seuil de la famine, selon des révélations du New York Times. Ces déclarations internes, en totale contradiction avec les dénis publics du gouvernement israélien, confirment les craintes exprimées depuis des mois par les organisations humanitaires et la population palestinienne. Alors que l'ONU estime que près de 500 000 Gazaouis souffrent déjà de conditions de famine catastrophique, ces révélations jettent une lumière crue sur les conséquences délibérées du blocus imposé par Israël.
Sur le terrain, la situation atteint des niveaux de crise sans précédent. Les boulangeries ont fermé leurs portes, les centres de distribution alimentaire ne parviennent plus à répondre à la demande, et les établissements de santé, déjà débordés, doivent faire face à une explosion des cas de malnutrition sévère. "Nous distribuons des tickets de rationnement qui ne couvrent même pas un repas par jour", explique un travailleur humanitaire sous couvert d'anonymat, décrivant des files d'attente interminables devant les quelques points d'aide encore en fonction.
Les tentatives pour acheminer l'aide internationale se heurtent systématiquement à des obstacles. Selon les données de l'OCHA, 70% des convois humanitaires sont retardés ou refusés aux checkpoints israéliens. Les propositions israéliennes de créer des corridors d'aide sous contrôle militaire ont été rejetées par les Nations Unies, qui y voient une violation des principes de neutralité humanitaire.
Ces révélations interviennent dans un contexte de tensions croissantes au sein même de l'appareil sécuritaire israélien. Plusieurs sources militaires évoquent des dissensions sur la stratégie à adopter, certains cadres exprimant ouvertement leurs craintes quant aux conséquences morales et juridiques de cette politique. "Nous sommes en train de perdre notre âme et notre crédibilité internationale", aurait déclaré un haut gradé sous couvert d'anonymat.
Pendant ce temps, à Gaza, la population survit dans des conditions inimaginables. "Nous mangeons un repas tous les deux jours, quand nous avons de la chance", témoigne Um Mohammed, mère de cinq enfants dans le camp de Jabalia. Les cliniques mobiles rapportent une augmentation alarmante des cas d'enfants souffrant de retard de croissance et de maladies liées à la malnutrition.
Alors que la communauté internationale semble impuissante à faire lever le blocus, ces révélations pourraient marquer un tournant dans la perception de la crise. Les appels se multiplient pour une enquête internationale sur ce qui ressemble de plus en plus à une stratégie délibérée d'affaiblissement de la population civile.
Source : Safa News