Gaza est lentement étranglée, privée de son souffle de vie. Alors que l’assaut militaire israélien impitoyable entre dans son 19e mois, plus de 2,3 millions de Palestiniens font face à une catastrophe grandissante : l’effondrement des services d’eau et d’assainissement dans l’enclave assiégée. L’Autorité palestinienne de l’eau a tiré la sonnette d’alarme—Gaza meurt de soif.
Les infrastructures, réduites en ruines par les frappes aériennes israéliennes, les coupures d’électricité et le blocage des livraisons de carburant, ont anéanti la capacité de Gaza à fournir de l’eau potable. Selon les dernières évaluations, la production d’eau a chuté de près de 80 %, ne laissant aux habitants que 3 à 5 litres d’eau par jour—bien en dessous du seuil d’urgence fixé par l’Organisation mondiale de la santé.
Cette crise n’est pas un hasard. La destruction des puits, la contamination des nappes phréatiques et les égouts qui débordent dans les zones résidentielles ont créé un cauchemar sanitaire. Les familles sont contraintes de boire de l’eau salée ou de se tourner vers des sources insalubres, au péril de leur santé.
Les autorités de Gaza et les experts internationaux dénoncent ces actes comme des violations flagrantes du droit humanitaire. Pourtant, le silence de la communauté internationale reste assourdissant, tandis qu’Israël instrumentalise l’eau—un besoin vital—comme arme de guerre.
Le peuple de Gaza ne subit pas seulement une guerre de bombes et de balles. Il endure une guerre par la privation, où la soif devient un outil de punition collective. Et pourtant, il résiste, puissant sa force non dans ce qu’il possède, mais dans la dignité qu’il refuse d’abandonner.
Source : Safa News