Le siège de Gaza s'est transformé en une attaque frontale contre la vie. Depuis des mois, nourriture, médicaments et carburant sont systématiquement refusés à plus de deux millions de Palestiniens, dans ce que beaucoup décrivent comme une campagne délibérée d'affamement. La fermeture totale des points de passage humanitaires depuis début mars a plongé la population - dont la moitié sont des enfants - dans une catastrophe sans précédent.
Cette politique n'est pas un effet collatéral de la guerre, mais une stratégie calculée. L'intention est claire : briser la résistance d'un peuple en le privant du strict nécessaire. Plus de 65 000 personnes souffrent désormais de malnutrition aiguë, tandis que les hôpitaux en ruine tentent désespérément de soigner les affamés. Au moins 57 morts de faim sont déjà à déplorer, un bilan qui ne cesse de s'alourdir.
Les initiatives humanitaires internationales sont elles-mêmes prises pour cible. Un navire affrété par des activistes tunisiens a été frappé par un drone israélien vendredi à l'aube, en eaux internationales près de Malte. Le message est glaçant : aucune tentative de briser le blocus ne sera tolérée, même loin des côtes de Gaza.
Ce qui se joue à Gaza dépasse la crise humanitaire : c'est un châtiment collectif prémédité. Affamer toute une population est non seulement moralement inexcusable, mais constitue un crime au regard du droit international. Le monde ne peut plus détourner le regard.
Source : Safa News