Gaza au bord de l'effondrement total

Alors que le monde reste silencieux, Gaza sombre dans un abîme humanitaire sans précédent. Avec les réserves de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant presque épuisées, les services de protection civile palestiniens avertissent : tous les services essentiels pourraient s'effondrer d'ici quelques jours si le blocus israélien persiste.

Mahmoud Basal, porte-parole de la Protection civile à Gaza, dresse un tableau glaçant : "Une fillette est morte aujourd'hui parce que nous n'avons pas pu la nourrir. Quelle preuve de plus faut-il que cette guerre s'attaque à la vie elle-même ?" Dans cet enfer où les hôpitaux ne fonctionnent plus, la mort ne vient plus seulement des bombes, mais aussi de la faim.

Les équipes de secours, paralysées par le manque de carburant, sont à bout. Huit des douze véhicules de sauvetage du sud sont hors service. "Nous ne pouvons plus récupérer les morts ni répondre aux frappes", explique Basal. "Nous n'avons plus rien, et le monde nous regarde mourir à petit feu."

Des quartiers entiers ne sont plus que ruines. Les camps de déplacés sont directement ciblés par des armes sophistiquées, laissant des corps carbonisés - preuve, selon Basal, de l'utilisation d'armes conçues pour brûler à très haute température. "Ce ne sont pas des accidents. C'est une éradication méthodique."

Les cantines populaires qui nourrissaient des milliers de personnes ferment les unes après les autres. Les convois humanitaires sont bloqués aux frontières. Les appels internationaux restent sans réponse. Le bilan de la famine s'alourdit : 57 morts, dont des nourrissons.

Ceci n'est pas une catastrophe naturelle. C'est un siège calculé. Gaza meurt de faim sous les yeux du monde, dans un silence assourdissant.

Source : Safa News