Les conditions de vie à Gaza ont atteint un seuil critique avec l’aggravation des intempéries hivernales, tandis qu’une grande partie de la population survit dans des abris de fortune offrant une protection quasi inexistante. Des tentes usées et fragiles s’étendent à perte de vue, exposant des familles entières au froid, aux vents violents et aux inondations répétées qui frappent le territoire depuis plusieurs semaines.

Les pluies torrentielles ont emporté des dizaines de milliers de tentes et submergé des zones basses où des déplacés avaient trouvé refuge. Le bilan humain est lourd : des personnes ont péri à cause du froid extrême, tandis que des structures affaiblies se sont effondrées sous la force du vent et de la pluie. Pour de nombreuses familles, le déplacement s’est transformé en une lutte quotidienne pour rester au sec et simplement survivre.

Près d’un million et demi de personnes vivent aujourd’hui sans logement digne de ce nom, privées d’abris répondant aux normes les plus élémentaires de sécurité et de dignité. Les équipes de secours continuent de répondre aux appels d’urgence, mais leur action est entravée par de graves pénuries de carburant, de matériel et de fournitures médicales. Au-delà des tempêtes, ces conditions sont le résultat direct d’une guerre génocidaire qui a détruit les infrastructures de Gaza et laissé la population civile sans réelle protection, contrainte d’affronter chaque nouvelle tempête dans l’attente d’une aide qui tarde à venir.