Une grave pénurie de carburant à Gaza a presque paralysé les services municipaux, aggravant les conditions pour des milliers de familles déplacées vivant encore dans des tentes de fortune, deux ans après la guerre génocidaire dévastatrice. Sans diesel, les municipalités ne peuvent plus faire fonctionner les machines essentielles, laissant les zones d’hébergement inondées par les eaux de pluie mêlées aux eaux usées, selon des témoignages locaux.

Les responsables à Khan Younis soulignent que le diesel est indispensable pour faire circuler les véhicules municipaux. Les récentes fortes pluies ont révélé l’ampleur de la crise : les eaux ont envahi les tentes des familles déplacées, tandis que les municipalités étaient incapables d’intervenir faute de carburant. Un responsable a précisé que Khan Younis seule a besoin d’environ 10 000 litres de diesel par jour, des besoins similaires étant recensés dans des dizaines d’autres municipalités, appelant la communauté internationale à agir rapidement pour faciliter l’entrée de carburant.

Les autorités à Gaza dénoncent des restrictions sévères sur l’acheminement du carburant, n’autorisant qu’une fraction des quantités nécessaires depuis octobre. Elles considèrent cette obstruction des carburants et des générateurs comme une violation flagrante du droit international et une politique visant à priver les civils des besoins essentiels. Elles avertissent que cette pénurie met en danger les hôpitaux, les cliniques et les services publics vitaux, appelant à une intervention urgente pour assurer l’approvisionnement des fournitures indispensables.