À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le ministère palestinien des Affaires étrangères a annoncé que plus de 33 000 femmes et filles ont été tuées à Gaza en deux ans en raison de la guerre génocidaire en cours. La diplomatie palestinienne qualifie ces crimes parmi les formes les plus graves de discrimination et de persécution contre les femmes à l’ère moderne.

Le communiqué souligne que les Palestiniennes continuent de subir des violations systématiques : exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, détentions arbitraires, torture, violences sexuelles, destruction de leurs maisons, confiscation de terres et intimidation par les colons. Les structures de santé destinées aux femmes – hôpitaux, cliniques, centres de protection – ont été délibérément visées, privant des milliers de Gazaouies d’accès aux soins essentiels, notamment en matière de santé reproductive et mentale.

Les autorités mettent également en garde contre l’usage par l’occupation de technologies de surveillance avancées, incluant l’intelligence artificielle et le contrôle électronique, qui servent à terroriser et à réduire au silence la population, avec un impact particulièrement lourd sur les femmes. Plus de 1,1 million de femmes vivent actuellement dans la bande de Gaza, et une grande partie des jeunes femmes de moins de 35 ans sont aujourd’hui veuves, laissant derrière elles des dizaines de milliers d’enfants orphelins.

Pour la Palestine, ces chiffres traduisent une réalité brutale : la guerre en cours a profondément déchiré le tissu social de Gaza et imposé aux femmes un fardeau historique, dont les conséquences marqueront des générations.