Alors que la première tempête hivernale commence enfin à s’atténuer, les responsables à Gaza avertissent que la dévastation dans les camps de déplacés doit mettre fin à l’illusion selon laquelle des tentes peuvent offrir une protection réelle. Plusieurs jours de pluies intenses ont submergé des milliers d’abris à travers la bande de Gaza, laissant des familles debout dans l’eau froide, leur literie ruinée et leurs enfants exposés aux vents mordants. Avec de nouvelles tempêtes en approche, beaucoup craignent que la situation ne se détériore bien avant le pic de l’hiver.
Les autorités locales ont souligné que les inondations généralisées ont révélé une vérité crue : les tentes dispersées dans les camps de Gaza n’ont jamais été conçues pour protéger les habitants de l’hiver. Les résidents ont décrit l’eau de pluie s’infiltrant à travers le tissu déchiré, s’accumulant sous leurs pieds et transformant des camps entiers en bassins boueux et dangereux. De nombreuses structures, déjà fragilisées par le soleil, le sable et des mois de déplacements répétés, se sont effondrées dès la première averse intense. Les responsables ont insisté sur le fait que la tempête n’a fait qu’exposer des conditions déjà inacceptables : abris fragiles, absence d’isolation, sol détrempé et aucun outil pour renforcer quoi que ce soit.
Selon les estimations des équipes municipales, des centaines de milliers de personnes sont encore dans un besoin urgent d’abris adaptés, des tentes renforcées aux logements mobiles. La liste des nécessités vitales s’allonge chaque jour : bâches imperméables, équipements de chauffage sécurisés, sols isolés, literie, installations sanitaires, systèmes d’eau potable et sources d’énergie fiables. Pourtant, les restrictions d’entrée continuent d’empêcher l’acheminement de ces fournitures dans l’enclave, obligeant les familles à affronter des conditions de plus en plus difficiles avec pour seule protection des toiles détrempées.
Les dirigeants locaux décrivent le paysage actuel non pas comme un abri organisé, mais comme une lutte désespérée pour survivre. Ils affirment que cette catastrophe humanitaire était entièrement prévisible, avertissant que les appels à la préparation sont restés sans réponse pendant des mois. Alors que les tempêtes s’intensifient, ils estiment que l’action internationale ne peut plus être retardée. Sans intervention immédiate et sans l’acheminement de matériels vitaux, les prochaines pluies hivernales risquent d’avoir des conséquences bien plus graves que des tentes inondées.
Source : Safa News