Le Tribunal de Gaza s’est achevé à Istanbul après quatre jours de délibérations intenses, rassemblant universitaires, défenseurs des droits humains et témoins déterminés à documenter le génocide en cours à Gaza. Cette session, organisée à l’Université d’Istanbul, marque l’aboutissement d’une initiative civile d’un an née de la frustration face à la paralysie de la justice internationale et au silence des États prétendant défendre les droits humains tout en ignorant la souffrance de Gaza.
Au cours des travaux, experts et survivants ont décrit la destruction des maisons, hôpitaux et écoles, ainsi que le ciblage délibéré des civils assiégés. Les témoignages ont dressé un tableau accablant d’une vie dépourvue de dignité, où les familles vivent sous les décombres et où la famine est utilisée comme arme de contrôle. Les participants ont souligné que la situation à Gaza dépasse la politique : il s’agit d’une catastrophe morale exigeant des comptes.
Présidant le Tribunal, le professeur Richard Falk, éminent spécialiste du droit international, a dénoncé le soi-disant plan de paix promu par les États-Unis comme un acte de coercition déguisé en diplomatie. Il a rappelé que la mission du Tribunal n’était pas seulement de dénoncer les atrocités, mais aussi de poser les bases d’un avenir juste et humain pour le peuple de Gaza.
À l’issue de la session finale, les organisateurs ont promis de transmettre leurs conclusions aux tribunaux et institutions internationaux, appelant à la reconnaissance juridique du génocide et exhortant la communauté internationale à agir là où les gouvernements ont failli. Pour beaucoup de participants, le Tribunal a été moins une salle d’audience qu’un jugement moral, un espace où la vérité peut encore parler pour un peuple réduit au silence.
Source : Safa News