Manifestation à Paris : la colère gronde contre la complicité française dans le génocide à Gaza

Des centaines de personnes se sont rassemblées, vendredi 12 avril, aux abords du Jardin du Luxembourg à Paris pour dénoncer le génocide en cours à Gaza et appeler le gouvernement français à cesser toute forme de complicité avec Israël. Organisée par le collectif CAPJPO-EuroPalestine, la manifestation s’est inscrite dans un élan de solidarité envers le peuple palestinien, tout en condamnant le silence des autorités françaises face aux massacres perpétrés dans l’enclave assiégée.

Agitant des drapeaux palestiniens et brandissant des pancartes où l’on pouvait lire « Stop au génocide » ou encore « Boycott Israël », les manifestants ont scandé des slogans accusateurs tels que « Macron complice ! », pointant l’inaction du président face aux crimes de guerre israéliens. Dans une atmosphère calme mais déterminée, et sous une surveillance policière discrète, la mobilisation a reflété une indignation croissante en France contre le refus des autorités de condamner clairement les actes de l’armée israélienne.

Au-delà de la situation à Gaza, la colère visait également certaines entreprises françaises accusées de collaborer avec l’armée israélienne. Les manifestants ont appelé au boycott de groupes tels que Carrefour et HP, jugés responsables de leur soutien logistique et technologique à la répression israélienne. Les organisateurs ont exigé des sanctions concrètes à l’encontre d’Israël, dénonçant l’hypocrisie d’un discours diplomatique français jugé creux et sans conséquence.

Alors que Paris envisagerait une reconnaissance symbolique de l’État de Palestine d’ici juin, cette manifestation rappelle que de nombreux citoyens attendent des actes forts et immédiats. La solidarité avec la Palestine ne peut, selon les participants, se limiter à des déclarations d’intention.

Depuis la reprise des frappes israéliennes sur Gaza le 18 mars, plus de 1 500 Palestiniens supplémentaires ont été tués, portant le bilan à plus de 50 000 morts — en grande majorité des civils, dont des milliers de femmes et d’enfants. Et ce, en dépit des injonctions de la Cour internationale de justice, qui a ordonné à Israël en janvier de prévenir tout risque de génocide et de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Parallèlement, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre plusieurs responsables israéliens, dont le Premier ministre, pour crimes relevant d’une campagne d’extermination systématique.

Source : Safa News