À Gaza, même le souffle est devenu un combat. L’air saturé de cendres, de poussière et de résidus d’explosifs pèse sur des poumons épuisés par la peur et la fatigue. Les malades asthmatiques livrent une guerre silencieuse, cherchant à respirer dans un environnement où l’air pur a disparu. Ce qui était autrefois un geste naturel est désormais une lutte quotidienne entre vie et asphyxie.
Dans les ruines de la ville, les inhalateurs manquent, les hôpitaux sont à bout de souffle, et les familles s’étouffent dans la poussière de leurs maisons détruites. « J’ai l’impression que l’air m’attaque », confie Nasma Younis, une mère asthmatique qui peine à respirer après chaque mouvement.
Les médecins alertent sur une hausse dramatique des crises respiratoires provoquées par la pollution chimique des bombardements. Les médicaments s’épuisent, les appareils d’oxygène sont hors service, et beaucoup affrontent la suffocation sans secours possible. À l’approche de l’hiver, l’air devient plus lourd encore — chaque respiration à Gaza est désormais un acte de résistance, une preuve que, malgré la destruction, la vie s’accroche encore
Source : Safa News