La récolte d’olives à Gaza subit un effondrement catastrophique pour la troisième année consécutive, conséquence directe de deux années de guerre génocidaire qui ont laissé la population et l’environnement en ruines. Symbole de résilience et d’héritage culturel, l’olivier devient aujourd’hui le triste reflet de la destruction systématique des terres agricoles.
Avant la guerre, Gaza comptait environ 2 millions d’oliviers sur 50 000 dunums. Aujourd’hui, seuls 150 000 arbres subsistent sur 4 500 dunums, avec une production tombée de 40 000 à 3 000 tonnes et une autosuffisance en huile d’olive réduite à 0 %. Les moulins à olives ont chuté de 40 à 6, et seules 3 usines de conserve fonctionnent encore, confrontées à des coupures de courant et à un manque de carburant. Les destructions sont particulièrement lourdes à l’est de Gaza, où des champs entiers ont été réduits à des gravats, privant les paysans de leurs moyens de subsistance.
L’impact sur la main-d’œuvre agricole est tout aussi dramatique : les travailleurs agricoles sont passés de 27 000 à 2 600, avec une forte baisse de la participation féminine. Les attaques ciblées, l’impossibilité d’accéder aux terres et le manque de ressources essentielles aggravent la crise. L’olivier, autrefois pilier de l’économie et de l’identité culturelle de Gaza, est désormais menacé, soulignant l’urgence d’un soutien international pour préserver cet héritage agricole.
Source : Safa News