Santé à Gaza : un système au bord de l’effondrement total

Le secteur de la santé à Gaza s’effondre face à une crise sans précédent, avec près de 170 000 blessés palestiniens toujours en attente de traitement. Selon le Dr Munir al-Borsh, directeur général du ministère de la Santé, plus de 400 interventions chirurgicales urgentes doivent être pratiquées immédiatement pour sauver des vies, mais les structures médicales sont dépassées. « Sans une aide médicale urgente, des milliers d’autres mourront », a-t-il averti.

Après des mois de bombardements incessants, seuls quelques hôpitaux restent partiellement opérationnels. Trente-huit établissements ont été totalement détruits et les autres fonctionnent dans des conditions extrêmes : absence d’électricité, de carburant, d’eau potable et même d’anesthésiques. Des médecins pratiquent des opérations sans antidouleur, soignent des patients à même le sol ou dans les couloirs. Les pannes d’équipements vitaux, comme les respirateurs ou les appareils de dialyse, ont déjà causé des morts évitables, y compris chez les nouveau-nés prématurés. L’Organisation mondiale de la santé a qualifié la situation de « plus qu’une catastrophe ».

Les responsables de la santé alertent également sur un risque imminent d’épidémies, aggravé par l’eau contaminée et l’effondrement des systèmes d’assainissement. Les appels répétés d’organisations internationales, dont l’OMS et Médecins Sans Frontières, pour l’ouverture de couloirs humanitaires restent lettre morte, les points de passage étant toujours fermés. Même si les hostilités cessent, la reconstruction du système de santé prendra des années, reflet de l’impact dévastateur de la guerre génocidaire sur les infrastructures civiles.

Source : Safa News