Iran : marée humaine contre le génocide en cours à Gaza

Des dizaines de milliers d’Iraniens ont envahi les rues de Téhéran et d’autres grandes villes du pays ce vendredi, exprimant leur solidarité indéfectible avec le peuple palestinien et dénonçant les massacres perpétrés par Israël dans la bande de Gaza. À l’issue de la prière hebdomadaire, les manifestants ont brandi des banderoles et scandé des slogans contre les États-Unis et Israël, qu’ils accusent d’atrocités commises contre les civils palestiniens.

Cette mobilisation, l’une des plus massives depuis le début de la guerre contre Gaza, a réaffirmé le soutien au "front de la résistance", notamment au mouvement palestinien actif sur le terrain. Dans une déclaration lue à la foule, les organisateurs ont affirmé que la reprise des frappes israéliennes démontre l’échec des pressions américaines face à la résilience du peuple palestinien. "Le projet américano-sioniste visant à faire de Gaza une terre morte est voué à l’échec", pouvait-on lire, ajoutant que "les combattants palestiniens poursuivront leur lutte jusqu’au retrait total de l’occupant".

Les manifestants ont également dénoncé l’inaction de la communauté internationale, qu’ils accusent de complicité tacite. Ils ont rappelé le sort tragique des enfants palestiniens morts de faim, des patients privés de soins vitaux, et d’un peuple entier privé d’eau, de nourriture et de médicaments. "Les ‘Vendredis de la colère’ sont devenus la voix des opprimés de Gaza", ont-ils martelé, promettant de briser le silence international autour du génocide.

Les protestations ont été ravivées par la reprise des frappes israéliennes le 18 mars, après une trêve de deux mois. Selon les chiffres relayés par les organisateurs et attribués au ministère de la Santé de Gaza, près de 1 500 Palestiniens ont été tués en trois semaines. La foule a également condamné les ordres d’évacuation forcée émis par Israël, les qualifiant de stratégie de "dépeuplement" sous couvert de sécurité.

Ancrées dans un cycle de mobilisations hebdomadaires entamé en octobre 2023, ces manifestations reflètent une colère populaire constante face au carnage à Gaza. Les manifestants ont réaffirmé leur volonté de soutenir toute forme de résistance contre l’occupation et ont appelé à une pression accrue sur les gouvernements occidentaux, qu’ils tiennent pour responsables de leur silence complice.

Source : Safa News