Organisations et syndicats français se mobilisent contre l’exportation de composants d’armes vers Israël

Le site français Mediapart a révélé que plusieurs organisations de défense des droits humains ont adressé des avertissements officiels au gouvernement français pour exiger l’arrêt d’un envoi de composants électroniques fabriqués en France et destinés à Israël. Ce transfert devait avoir lieu vendredi soir.

Selon le journaliste Justin Brabant, le Mouvement de la jeunesse palestinienne, actif aux États-Unis depuis 2024, a suivi un vol prévu au départ de l’aéroport Charles-de-Gaulle. Celui-ci doit transporter 11 colis, pesant au total 561 kilos, à bord d’un avion de la compagnie israélienne El Al.

Ces colis contiendraient des pièces destinées à la fabrication de drones et de bombes utilisées par l’armée d’occupation dans ses attaques contre Gaza et le Liban. D’après l’enquête, ces composants sont produits par la société française Vichai MCB Industry, filiale d’un groupe américain, et leur destination finale pourrait être l’entreprise israélienne Elbit Systems, spécialisée dans l’armement.

Trois organisations de défense des droits humains, dont l’Union juive française pour la paix, ont demandé au gouvernement de clarifier la nature de ces composants et de s’assurer qu’ils ne soient pas utilisés dans des crimes de guerre en cours. De leur côté, plusieurs syndicats français ont exprimé leur refus de toute complicité dans ce qu’ils qualifient de “génocide à Gaza”, appelant l’État à prendre ses responsabilités et à adopter une position claire.

Si le gouvernement français nie fournir des armes destinées à être utilisées à Gaza, il refuse néanmoins de dévoiler le détail des livraisons ou d’imposer un embargo total sur ses exportations militaires, évaluées à 16,1 millions d’euros en 2024.

Les organisations de défense des droits humains rappellent que le maintien de ces flux militaires vers Israël pourrait être assimilé à une complicité dans des crimes contre l’humanité, exposant les entreprises et responsables impliqués à des poursuites internationales.

Source : Safa News