Majed Al-Zeer, président du Conseil palestino-européen pour les relations politiques, a affirmé que ce qui se déroule depuis deux ans dans la bande de Gaza — génocide, nettoyage ethnique, déplacements, famine, massacres et incendies — n’aurait pas été possible sans la complicité flagrante de la communauté internationale et le soutien des États-Unis et de l’Occident à l’occupation israélienne. Dans une déclaration spéciale à l’agence Snd News dimanche, Al-Zeer a souligné que l’ampleur des crimes documentés quotidiennement à Gaza, sans équivalent dans les guerres modernes, se déroule aux yeux du monde, tandis que Washington et d’autres pays assurent une couverture politique et militaire à l’agression.

Il a critiqué les positions officielles arabes, qu’il a qualifiées de faibles et complaisantes, rappelant que la poursuite des accords et traités signés avec l’occupation par des États arabes comme le Maroc, l’Égypte, la Jordanie et les Émirats a contribué à prolonger l’agression. Selon lui, le sommet d’urgence de Doha aurait dû produire une décision historique annulant ces traités, créant un séisme politique capable d’arrêter l’agression sans mobilisation militaire, exerçant ainsi une pression sans précédent sur l’occupation et ses alliés.

Al-Zeer a ajouté que le sang des enfants, des femmes et des personnes âgées de Gaza interpelle la conscience de l’Oumma, imposant aux États arabes d’adopter une position officielle forte et proactive pour mettre fin à cette guerre brutale, au lieu de se contenter de déclarations symboliques. Il a conclu en rappelant que les peuples du monde se lèvent chaque jour en solidarité avec Gaza et que la cause palestinienne a atteint tous les foyers en Europe et dans le monde entier, mais que cela reste insuffisant : l’agression doit cesser immédiatement, une responsabilité historique incombant aux Arabes et à la communauté internationale.

Depuis octobre 2023, la guerre génocidaire israélienne dans la bande de Gaza a fait 65 208 morts et 166 271 blessés, principalement des femmes et des enfants, auxquels s’ajoutent 442 décès par famine, dont 147 enfants. L’offensive, entrée dans son 715ᵉ jour, continue de provoquer massacres, destructions, déplacements et famine, avec une escalade particulièrement intense à Gaza et dans ses quartiers.