Une commission des Nations unies a conclu que la campagne militaire israélienne de près de deux ans à Gaza constitue un génocide, une conclusion historique en droit international qui place la responsabilité directement sur l’État israélien. L’enquête, dirigée par l’ancienne responsable des droits humains de l’ONU Navi Pillay, cite à la fois des ordres directs et des déclarations publiques de dirigeants israéliens comme preuves d’une intention de détruire, en tout ou en partie, la population palestinienne de Gaza.

Le rapport de la commission souligne que le génocide ne se mesure pas seulement à l’ampleur de la destruction, mais aussi à l’intention systématique d’éliminer un peuple. Avec des dizaines de milliers de morts, plus de 160 000 blessés et des milliers encore portés disparus sous les décombres, la bande de Gaza a été réduite en ruines. Des familles entières ont été effacées, tandis que la famine et les déplacements forcés aggravent la souffrance de plus de deux millions de personnes.

Cette conclusion, bien que historique, survient dans un contexte de bombardements continus et de silence international. Elle souligne que la dévastation à Gaza n’est pas le simple effet collatéral d’un conflit, mais le résultat d’une politique délibérée, transformant les hôpitaux en morgues, les quartiers en décombres, et la survie elle-même en un acte de résistance.