Alors que les quartiers nord de Gaza subissent des bombardements incessants, des dizaines de milliers de personnes ont cherché refuge dans le sud, pour se retrouver dans des camps et des abris temporaires déjà saturés au-delà de leur capacité. Les familles arrivent sans aucun endroit où se réfugier, certaines contraintes de retourner au nord malgré les frappes continues, coincées entre une ville assiégée et l’impossibilité de trouver sécurité ailleurs. Les tentes s’étendent jusqu’au rivage, chaque marée menaçant d’emporter la maigre protection qu’elles offrent.

Les hôpitaux et les cliniques s’effondrent sous le poids des déplacés. La surpopulation a poussé les installations bien au-delà de leurs limites, avec des patients soignés dans les couloirs, sur les sols et dans des extensions improvisées. La pénurie de médicaments, de carburant et de fournitures médicales essentielles entraîne des retards, voire des refus, de traitements vitaux, tandis que le risque d’épidémie augmente avec la dégradation de l’assainissement et la dangerosité de l’eau.

Les livraisons d’aide, bien qu’en légère augmentation ces dernières semaines, restent cruellement insuffisantes. Les infrastructures endommagées, l’insécurité persistante et les restrictions strictes rendent presque impossible l’accès à ceux qui en ont le plus besoin. Alors que des dizaines de milliers de personnes subissent des déplacements répétés, vivant dans des tentes, des bâtiments inachevés ou des abris fragiles, le spectre de la famine, des maladies et de l’effondrement total plane, révélant le coût humain de cette offensive sans relâche.