L'Espagne a pris des mesures décisives pour intensifier la pression sur le leadership israélien en annonçant l'interdiction formelle d'entrée sur son territoire pour le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich, tous deux considérés comme des architectes de l'assaut sur Gaza. Cette décision du ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares s'inscrit dans un ensemble de mesures plus large ciblant les personnes jugées entraver les perspectives de paix et de responsabilisation. Le duo a été placé sur la liste des sanctions espagnoles et signalé dans le système d'information Schengen.

En plus des interdictions d'entrée, l'administration du Premier ministre Pedro Sánchez a décrété un embargo complet sur la logistique militaire israélienne : les ports et l'espace aérien espagnols sont désormais fermés aux navires ou avions transportant des armes, des munitions ou du carburant à destination de l'armée israélienne. Ces actions font partie d'un effort plus large pour contraindre à l'arrêt de la destruction incessante qui engloutit Gaza, où plus de 65 000 Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023.

Les responsables espagnols ont mis en avant un impératif moral guidant cette politique, Sánchez qualifiant les souffrances humaines à Gaza non plus comme une légitime défense mais comme « l'extermination d'un peuple sans défense » en violation du droit humanitaire. La friction diplomatique s'est rapidement intensifiée, Israël répondant par des interdictions d'entrée pour deux ministres espagnols, tandis que l'Espagne a rappelé son ambassadeur pour consultations et rejeté les accusations israéliennes comme « calomnieuses ».