le journalisme sous les bombes, 189 reporters palestiniens tués depuis octobre

À Gaza, le simple fait de rapporter l’information est devenu l’une des professions les plus meurtrières au monde. Depuis le début du génocide israélien, au moins 189 journalistes palestiniens ont été tués – dont cinq la semaine dernière lors d’un seul raid. Ceux qui survivent travaillent sous une pression inimaginable : ils documentent la destruction tout en luttant pour nourrir leur famille et porter secours aux blessés, sous la menace permanente de la mort.

Ces attaques ciblées s’inscrivent dans une stratégie plus large de contrôle de la narration du génocide. Si une indignation internationale grandit – le Vatican et l’ONU ont condamné les punitions collectives, et une large part de l’opinion mondiale reconnaît le caractère génocidaire des atrocités –, l’élimination des journalistes garantit que le monde ne voit qu’une infime partie de l’horreur. Des noms comme ceux de Fatima Hassouna, Hamza Al-Dahdouh ou Anas Al-Sharif rappellent que des générations entières de reporters – et les vérités qu’ils portaient – sont méthodiquement effacées.

Malgré l’épuisement extrême, la faim et les pertes personnelles, les journalistes gazouis persistent. Ils extraient les corps des décombres, aident les blessés, et rapportent depuis les premières lignes. Leur courage incarne la résistance opiniâtre de celles et ceux qui refusent que le monde oublie le coût humain de la campagne israélienne – et souligne l’urgence d’une protection internationale pour ceux qui témoignent sous les bombes.

Source : Safa News